"Home" Toni Morrison - éd Bourgois

Home - Toni Morrison - éd C. Bourgois
C'est un récit bref qui pourrait s'apparenter à une nouvelle mais sa densité et sa force hypnotique en font un très grand roman. En dix-sept chapitres, il retrace une saga familiale, l'histoire d'une famille noire-américaine du sud qui connaît la pauvreté, la violence des dernières années de la ségrégation raciale, et dont les deux enfants ont tenté d'échapper à leur destin. Pour le fils, Frank, ce sera la guerre en Corée, et pour sa soeur, Cee, un mariage désastreux. Frère et soeur retourneront à la maison après avoir traversé un pays hostile et violent. Une fresque édifiante.

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"Le bruit des choses qui tombent" J.M. Vasquez - éd. Seuil

Un récif vif aux allures d'enquêtes qui déroule, au fil des pages, soixante dix ans de l'histoire sanglante et désespérée de la Colombie. Nous sommes au milieu des années 90, le narcotrafiquant Pablo Escobar a été assassiné deux ans plus tôt. Le narrateur, Antonio Yammara, rencontre dans un club de billard un homme singulier, Ricardo Laverde, assassiné quelques jours plus tard, en pleine rue et en sa présence.

 Antonio Yammara appartient à cette génération qui est née et qui a grandi dans une société marquée par le chaos, la corruption et le «narcoterrorisme». Comme tous les gens de son âge, il a appris à vivre dans la peur et l'éventualité de la perte.

 

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"La recherche de la couleur" J. M. Parisis - éd Stock

Tout commence par une nausée envahissante ... Elle submerge François Novel lors d'une soirée parisienne, dans laquelle il lui est difficile d'échapper à la banalité des propos tenus par un cercle d'amis et connaissances. Plus que le contenu des phrases échangées, ce sont les fautes de syntaxes, d'accords, ou le timbre des voix - "trop d'aigus" - qui plongent le narrateur dans un accablement profond et incommensurable. Il éructe sa colère dans des phrases lapidaires et irréductibles qui donnent le ton particulièrement bien trempé de l'ouverture de ce roman.

C'est le portrait d'un homme complexe, à la fois violent et intransigeant. Cet homme, l'auteur sans doute, n'hésite pas à en découdre avec les milieux littéraires parisiens ou assimilés, qu'il égratigne sans retenue.

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"1Q84" - Haruki Murakami - éd Belfond

C'est un phénomène littéraire : quatre volumes, portant le même titre, dont trois sont déjà parus en France depuis la rentrée automnale. Un engouement sans précédent qui a tenu les lecteurs en haleine durant tout l'hiver. Qu'en sera-t'il pour le quatrième volume attendu à la rentrée ?

Pour ceux qui n'ont pas encore succombé à la tentation, nous vous encourageons à profiter du temps des vacances pour lire les trois volumes déjà disponibles en français. L'action se situe en 1984, un monde étrangement désuet, sans téléphone portable ni Internet. Très vite, Murakami opère une légère distorsion temporelle pour nous plonger dans l'année 1Q84, que seuls quelques protagonistes perçoivent. L'auteur nous balade entre réel et fantastique dans une histoire au parfum de mystère.

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"Le grand coeur" Jean-Christophe Rufin - éd Gallimard

La France s’est ouverte à l’Orient avec Jacques Cœur : c’est ce que nous rappelle Jean-Christophe Rufin dans son nouveau livre, un roman d’aventures, et d’amour - le marchand anobli ayant été l'homme d'une seule femme, Agnès Sorel, l’un et l’autre formant l’un des couples mythiques de l' histoire de France. Un roman historique d'une surprenante modernité, à la fois odyssée chevaleresque et brillante réflexion sur le pouvoir. 

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"Journal d"un corps" Daniel Pennac - éd Gallimard

« Journal d 'un corps » Daniel Pennac – Gallimard

À l'origine, c'est une grosse frayeur qui conduit ce gamin-narrateur à écrire son journal, enfant chétif et malingre qu'il est, et dont le corps n'existe pas dans le regard de sa mère. Il décide alors d'établir une liste de ses sensations : « la peur des coups me paralyse, la peur d'avoir peur m'angoisse toute la journée, l'émotion (même délicieuse) me flanque la chair de poule, la nostalgie (penser à papa par exemple) mouille mes yeux, la surprise peut me faire sursauter […], la panique peut me faire pisser, le plus petit chagrin me fait pleurer, la fureur me suffoque, la honte me rétrécit. Mon corps réagit à tout. Mais je ne sais pas toujours comment il va réagir. » Et de poursuivre, le lendemain, « si je décris exactement tout ce que je ressens, mon journal sera un ambassadeur entre mon esprit et mon corps. Il sera le traducteur de mes sensations ».

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"Avenue des géants" Marc Dugain - éd Gallimard

Marc Dugain s'empare cette fois encore d'une histoire vraie, celle d'un serial killer, qui sévit dans les années 70 aux Etats-Unis. Plus que l'histoire d'un dérangé - au tableau de chasse sordide, c'est l'autopsie d'une Amérique des années 1960-1970, en pleine révolution culturelle, que nous propose l'auteur, où les héros d'hier furent mis au ban mis par une génération qui ne voulait plus vivre sous l'ombre de leurs pères. 

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"L'attente de l'aube" William Boyd - éd Seuil

Fin de l'été 1913 : un jeune comédien anglais se rend à Vienne, afin entreprendre une cure psychanalytique auprès d'un médecin, disciple de Freud. La ville, beaucoup plus souriante que Londres, dégage comme un goût de nouveauté et de licence aux yeux du jeune homme. Il va y croiser une jeune femme évoluant dans les milieux artistiques viennois, dont il va devenir l'amant. Cette relation va cependant l'obliger à quitter l'Autriche sous une fausse identité. 

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"Pourquoi être heureux quand on peut être normal" Jeanette Winterson - éd de l'Olivier

Ce texte est le récit passionnant de ce que fut la quête d’identité de l'auteur, Jeanette Winterson : une existence en forme de combat. Cette autobiographie débute dans les années 60, près de Manchester. Elevée par des parents adoptifs, pentecôtistes ultra rigoureux, elle raconte sa vie parmi ces gens qui ont tourné le dos à la vie et consacrent leurs soirées à la lecture de l'Ancien Testament. Leur croyance fraye sans détour avec les superstitions, puisqu'ils voient l'incarnation du mal partout, et tentent de dresser leur fille contre toute tentation. Leur religiosité ne leur empêche pourtant pas de s'arranger quelque peu avec les textes sacrés ... En racontant son histoire, Jeanette Winterson adresse un signe fraternel à toutes celles et à tous ceux pour qui la liberté est à conquérir.

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"Lointain souvenir de la peau" Russel Banks - éd Actes Sud

A Miami, renommé pour les besoins du roman « Calusa, » vivent, sous le pont routier Claybourne, des repris de justice, condamnés pour abus sexuels sur mineurs. Ils ont trouvé refuge sous ce viaduc, où ils forment une communauté de marginaux, sans aucune ressource. Ils sont tous en liberté conditionnelle, affublés d'un bracelet électronique, ce qui permet à tout en chacun de les identifier via Internet. Assignés à résidence dans un périmètre très restreint, ce qui les tient éloignés des zones urbaines abritant des mineurs, ils sont soumis à un contrôle judiciaire strict et hebdomadaire. Kid, l'un d'eux, a 22 ans, et vit depuis une année sous une tente, avec son iguane Iggye. Il travaille dans un restaurant, s'accommode de sa solitude et des menaces quotidiennes inhérentes à son mode de vie. Il sait qu'il devra vivre ainsi, exclu et en marge de tout, durant 10 ans avant de pouvoir réintégrer son statut de citoyen.

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Prochainement

 

Jeudi 25 avril 

 leconvoi

Rencontre avec Beata Umubyeyi Mairesse

Le 18 juin 1994, quelques semaines avant la fin du génocide des Tutsi au Rwanda, Beata Umubyeyi Mairesse, alors adolescente, a eu la vie sauve grâce à un convoi humanitaire suisse.Treize ans après, elle entre en contact avec l'équipe de la BBC qui a filmé et photographié ce convoi. Commence alors une enquête acharnée (entre le Rwanda, le Royaume-Uni, la Suisse, la France, l'Italie et l'Afrique du Sud) pour recomposer les événements auprès des témoins encore vivants : rescapés, humanitaires, journalistes. Nourri de réflexions sur l'acte de témoigner et la valeur des traces, "Le convoi" offre une contribution essentielle à la réappropriation et à la transmission de cette mémoire collective.

Lieu : 19h, Bibliothèque Benoîte Groult. Réservation conseillée

 

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