Amoureux de Paris et du cinéma des années 60, ce livre est pour vous.
A 19 ans, le narrateur croise Truffaut, rue Caulaincourt, sur le tournage de « Baisers volés », il se mêle à la troupe des figurants et rencontre Judith. Il découvre avec elle ce métier et ceux qui le pratiquent occasionnellement ou assidûment. 45 ans après, le narrateur retourne à la cinémathèque assister à un hommage rendu à Truffaut. Il se replonge dans les images du film, tente d'identifier les silhouettes et se lance dans une enquête qui se recentre sur Judith, disparue soudainement et sur ceux qu'il avait rencontrés à l'époque. C'est à la fois une enquête sur la géographie des lieux, Paris 18ème, le cimetière Montmartre....le souvenir que l'on a conservé et ce qu'il est advenu des années après. C'est une traque obstinée à travers les images, les rushs et les fameux « photogrammes » qu'il scrute, relit, dissèque, et qui lui permettent de reconstituer les scènes du film et ce qu'il imagine avoir vécu.
Un hommage nostalgique et vibrant au cinéma noir et blanc des années 60, aux salles obscures, aux cinémathèques de quartier et aux personnages invisibles, ceux que l'on appelle les figurants, les silhouettes ou très officiellement « les acteurs de complément ». Un questionnement permanent sur la perte et l'inépuisable pouvoir de fascination des images. Auteur de romans, de nouvelles et d'essais, Didier Blonde s'intéresse aux acteurs oubliés, aux héros masqués, il se livre à des enquêtes quasi policières autour de figures disparues. L'adresse est le lieu privilégié des ses recherches où se croisent le réel et l'imaginaire. Prix Renaudot essai en 2015 pour « Leilah Mahi ».