Un conte de brutes, de manipulations, de meurtres, d'hystéries, de rencontres et d'amour. Du burlesque, de l'ubuesque dans ce récit échevelé et complètement loufoque. Un ravissement. Attilio est un un Sicilien, fils d'une grande famille de la mafia, réfugié depuis 20 ans en Espagne après avoir assassiné sa femme le jour de leurs noces. Un crime d'honneur que les familles n'ont pas pardonné. Blanche travaille dans un musée français et accompagne à l'occasion les œuvres prêtées pour des expositions à l'étranger. Elle part pour Madrid, superviser l'accrochage d'un tableau deGoya. La mafia chinoise, tout le monde le sait, s'infiltre désormais partout. Elle se cache ici sous les trait de la Giganta qui va demander à Attilio de reprendre du service et de récupérer un tableau en séduisant la candide conservatrice française dans les tribunes d'un stade de foot. Scenario ambitieux mais parfaitement maîtrisé. Agnès Mathieu-Daudé nous avait déjà offert avec «Un marin chilien » un roman épique et audacieux. Elle nous embarque de nouveau, sans craindre les écarts dans une aventure tout autant fabuleuse que délicieuse. Quel talent de conteuse et quelle imagination !