"Par les routes" Sylvain Prudhomme éd L'Arbalète Gallimard

"J'ai retrouvé l'autostoppeur dans une petite ville du sud-est de la France, après des années sans penser à lui. Je l'ai retrouvé amoureux, installé, devenu père. Je me suis rappelé tout ce qui m'avait décidé, autrefois, à lui demander de sortir de ma vie. J'ai frappé à sa porte. J'ai rencontré Marie". Avec "Par les routes", Sylvain Prudhomme raconte la force de l'amitié et du désir, le vertige devant la multitude des existences possibles. Un récit tout en douceur, en générosité et en tolérance. Des êtres se rencontrent, se croisent, se retrouvent, ils se regardent vivre. Chacun essaie de faire ce qui lui paraît le mieux pour lui même. Le narrateur est écrivain et part s'enfermer dans un appartement dans le sud de la France, c'est là qu'il croise un ami qu'il a connu étudiant et avec lequel il a beaucoup voyagé, ce dernier n'a pas renoncé à ses rêves d'escapades et part régulièrement en stop en France et parfois plus loin. Il vit avec Marie qui est traductrice, ils ont un jeune fils. Le récit tourne autour de ce personnage qui ne peut vivre qu'en état de partance et qui a construit son existence avec cet impératif. On le voit évoluer par le regard des autres personnages qui vivent ses absences à leur manière, mais dans un profond respect de sa liberté. Portés par la douceur du style et des regards, on suit les pérégrinations de l'autostoppeur, ses retours, la vie qui évolue autour de ses absences, et on se retrouve étonnamment proche de ce trio qui aborde avec tant de sérénité les surprises de la vie. Un récit excessivement attachant.

Prochainement

 

Jeudi 25 avril 

 leconvoi

Rencontre avec Beata Umubyeyi Mairesse

Le 18 juin 1994, quelques semaines avant la fin du génocide des Tutsi au Rwanda, Beata Umubyeyi Mairesse, alors adolescente, a eu la vie sauve grâce à un convoi humanitaire suisse.Treize ans après, elle entre en contact avec l'équipe de la BBC qui a filmé et photographié ce convoi. Commence alors une enquête acharnée (entre le Rwanda, le Royaume-Uni, la Suisse, la France, l'Italie et l'Afrique du Sud) pour recomposer les événements auprès des témoins encore vivants : rescapés, humanitaires, journalistes. Nourri de réflexions sur l'acte de témoigner et la valeur des traces, "Le convoi" offre une contribution essentielle à la réappropriation et à la transmission de cette mémoire collective.

Lieu : 19h, Bibliothèque Benoîte Groult. Réservation conseillée

 

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