Une ferme perdue en Islande, à des kilomètres du premier village, entre un champ de lave, des montagnes et des rivages désolés. L’écho de la seconde guerre mondiale ne va pas tarder à atteindre ces terres reculées. Soudain soldats, espions, déserteurs, débarquent mais aussi la radio, les routes, les bordels et les dollars. L’ordre ancien vacille et ne se relèvera pas. Les personnages de Gudbergur Bergsson, auteur très prolifique né en 1932, sont rugueux et âpres comme la terre qui les a vus naître. Il y a ceux qui partent et ceux qui restent ou parfois reviennent. Faut-il s’arracher à ce morceau de terre ou rien ne pousse ? Ou guetter le renard en ignorant les secousses de l’histoire ? Un texte fort et sec qui décrit le basculement brutal de l’Islande dans sa modernité