
Rescapée des massacres de son village en 1992, laissée pour morte après une tentative d'égorgement qui l'a privée de sa voix, la narratrice Aube vit à Oran. Elle porte sur son corps et sur son visage les traces d'une guerre dont il est interdit de parler. Enfermée dans le silence de son corps, elle dialogue avec l'enfant qu'elle porte et qu'elle prénomme Houris. Coincée entre son salon de coiffure, la mosquée et les prêches haineux de l'Imam du quartier à l'égard des femmes, elle entreprend un long périple vers son village natal "l'endroit mort" décimé par les katibas islamistes. Récit écrit à la première personne, d'une intensité rare et dans lequel l'auteur s'engage sans détour contre les représentants du pouvoir religieux.