"Le nouveau nom de l'amour" Belinda Cannone - éd Stock

De nos jours, le couple serait en crise, et le mariage en déclin. Cette crise serait due au capitalisme, à l’hypersexualisation de la société, à Internet ou à l’on ne sait quelle incapacité de la jeunesse à s’engager. Pour comprendre ce que sont devenus l’amour, le couple et le désir, Belinda Cannone retrace les métamorphoses du sentiment amoureux. L’histoire du mariage nous apprend ainsi que l’union « pour toujours » est une invention chrétienne, que le mariage d’amour émerge à la fin du XVIIIe siècle, et que ce sont les révolutions du XXe siècle qui ont érigé le désir en ingrédient indispensable de la réussite du couple. Cette révolution ne va pas sans problème : l’amour, en se transformant, peut durer une vie, alors que le désir est plus fugace. Dès lors, pourquoi continuer à vivre dans un couple où le désir s’est dissipé ? En effet, nous tendons à présent à former au cours de nos vies des couples successifs, non pérennes. Mais si ce problème n’en était pas un ? S’il s’agissait simplement d’une profonde mutation du couple, qui n’est pas pire – voire qui est meilleure, plus riche – que les versions antérieures du couple ? Bien sûr, cette renonciation au « pour toujours » n’est possible que si l’on reconnaît la noblesse du désir. Trop longtemps regardé comme un péché, il est aujourd’hui valorisé, mais pas toujours pour ce qu’il est. Suspendant les rapports de domination, le désir est profondément féministe. Il n’est pas un simple besoin du corps, ou de la reproduction, mais une expérience capitale qui engage la totalité du corps-esprit. Intimement mêlé à l’amour, il en est le nouveau nom.

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Jeudi 25 avril 

 leconvoi

Rencontre avec Beata Umubyeyi Mairesse

Le 18 juin 1994, quelques semaines avant la fin du génocide des Tutsi au Rwanda, Beata Umubyeyi Mairesse, alors adolescente, a eu la vie sauve grâce à un convoi humanitaire suisse.Treize ans après, elle entre en contact avec l'équipe de la BBC qui a filmé et photographié ce convoi. Commence alors une enquête acharnée (entre le Rwanda, le Royaume-Uni, la Suisse, la France, l'Italie et l'Afrique du Sud) pour recomposer les événements auprès des témoins encore vivants : rescapés, humanitaires, journalistes. Nourri de réflexions sur l'acte de témoigner et la valeur des traces, "Le convoi" offre une contribution essentielle à la réappropriation et à la transmission de cette mémoire collective.

Lieu : 19h, Bibliothèque Benoîte Groult. Réservation conseillée

 

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